conservatoire national des archives et de l'histoire de l'éducation spécialisée et de l'action sociale

Gaston Coeuignart : Le Centre Vieil-Armand (68, Rouffach, 1947-1948)

Présentation de l’album

 

L’album présenté ici se présente sous la forme d’un classeur petit format dans lequel les photos ont été collées sur des feuilles blanches à carreau. Il témoigne de la vie des deux premiers centres que Gaston Coeuignart traverse au cours d’une période comprise entre 1947 et 1952. Les cadres et surtout les équipes de jeunes y sont mis en scène à la fois dans leur quotidien et dans les manifestations exceptionnelles du centre : les menus travaux comme le jardinage ou le dépeçage du cochon, plaisamment exposé comme un exemple de « méthodes actives », le rituel scout qui tient une large place à l’établissement Oberlin, les jeux, les randonnées, sans oublier les fêtes :Noël bien sûr, mais aussi les manifestations préparées à l’intention des gens du village lors de fêtes annuelles…

En 1947, Gaston Coeuignart entre comme stagiaire pour un an au centre d’observation « Le Vieil Armand », géré par l’Association régionale pour la sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence (ARSEA) de Strasbourg. Ce centre adossé à l’hôpital psychiatrique de Rouffach (Haut-Rhin) est dirigé par Henri Lehmann. Sur la photo des « chefs », ce dernier est le 2e à partir de la gauche, Gaston Coeuignart se tient tout à fait à droite.

 

L’auteur de l’album

 

Gaston Coeuignart (né en 1928) est entré dans la « rééducation » en faisant la connaissance d’Henri Lehmann, alors directeur du centre d’observation « Le Vieil Armand » adossé à l’hôpital psychiatrique de Rouffach (Haut-Rhin). A l’époque, en 1947, il vient de passer la première partie de son baccalauréat et cherche un emploi. Il a aussi fait du scoutisme, d’abord dans les Alpes-de-Haute-Provence puis dans la région de Colmar. Son père est gendarme à Rouffach et connaît bien le centre pour y avoir assuré le transfert de jeunes placés ou le retour des jeunes fugueurs… Gaston Coeuignart est embauché pour un an au « Vieil Armand », avant de passer la deuxième partie de son baccalauréat et d’effectuer son service militaire.

A nouveau disponible, il retourne auprès d’Henri Lehmann, mais cette fois à l’établissement Oberlin, une maison protestante créée en 1931 que ce dernier vient de rouvrir à La Broque (Bas-Rhin), dédiée à la rééducation et à l’apprentissage de jeunes garçons de 6 à 16 ans. Il y fait ses preuves comme éducateur pendant quelques années avant de partir suivre une formation qui dure un an à l’école de cadres de Montesson en Seine-et-Oise. Ce sont là les premières années d’une longue carrière qui l’amènera dans les années 1960 à diriger d’abord un Foyer de semi-liberté puis une Ecole d’éducateurs spécialisés à Buc dans les Yvelines.