conservatoire national des archives et de l'histoire de l'éducation spécialisée et de l'action sociale

Le 3 septembre dernier, l’historien Mathias Gardet spécialiste des politiques sociales de la jeunesse et maître de conférences HDR en sciences de l’éducation à Université de Paris VIII était l’invité de l’émission Le Cours de l’Histoire de Xavier Mauduit à France Culture. Cette émission, la dernière de la série, propose d’échanger autour d’une expérience républicaine singulière, celle de communautés pédagogiques qui accueillent, dès 1939, orphelins et enfants sans foyer. Ces communautés qui, administrées en partie par les enfants, vont connaitre une destinée internationale. Pour la première fois après la seconde guerre mondiale on va utiliser l’image de l’enfant comme la victime civile par excellence. Au lendemain de la seconde guerre mondiale va se poser la question de la peur de l’endoctrinement qu’on pu subir certaines jeunesses dans certains pays, notamment dans les pays fascistes : la jeunesse italienne, allemande, japonaise, française aussi. Donc, il y a aussi la volonté de trouver un système éducatif qui va leur réapprendre les bases de la démocratie, de la république. D’autant qu’il ne faut pas oublier que la plupart d’entre eux n’ont pas connu la république.  Le projet de l’UNESCO c’est de recréer un projet international, une harmonie aussi après le chaos qui a régné durant toute la seconde guerre mondiale et c’est donc de dépasser les enjeux nationaux pour essayer de créer ce réseau. Il va y avoir à la fin de cette rencontre de 1948 (sous la houlette de l’UNESCO) création d’une fédération internationales des communautés d’enfants ou vont se rencontrer et dialoguer régulièrement pendant presque 10 ans tous ces fondateurs de différentes expériences dans les différents pays européens.  La vraie question c’est, derrière cette publicité médiatique, est-ce que réellement ça a fonctionné et comment ça a fonctionné ? On s’est aperçu dans les archives que c’était difficile et que très vite, on pouvait mettre des bémols à ce fonctionnement républicain fait par des enfants. Très rapidement, on s’aperçoit que l’adulte va arbitrer à la moindre dérive, au moindre problème qui se présente, l’autorité reste bien entre les mains des adultes présents et finalement très présents dans ces communautés d’enfants. Veuillez trouver le lien de l’émission ici.