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le 15 Mai 2024, les 400 000 ont de nouveau défilés dans 8 villes de France pour appeler l’Etat à respecter les Droits de l’enfant
400000DTRennescrédit photo Jean Pierre Aleau, Délégué Régional Cnahes_Bretagne
Didier TRONCHE, Président CNAPE, Membre CNAHES précise : « Après la manifestation nationale à Paris le 25 septembre dernier, les 400 000 ont de nouveau battu le pavé le 15 mai 2025, dans 8 grandes villes de France, pour appeler l’Etat à respecter la CICE sur les Droits de l’enfant que la France a ratifiée en 1992.
Aujourd’hui la protection de l’enfance est à l’agonie faute de moyens et en l’absence d’une véritable politique publique comme si était engagé le Président de la République lors du débat pour l’élection présidentielle en 2022. Quatre ministres en charge de l’enfance, des familles et de la jeunesse se sont succédés pour finir par aucun ministre ou Secrétaire d’État au sein du gouvernement actuel.
Et la situation est indigne: plus de 2000 enfants dorment à la rue chaque jour dont 500 ont moins de 3 ans, plus de 3500 en situation de danger grave et avéré sont en attente de placement, la moitié des sortants de l’ASE à 18 ans sont sans solution, à la rue, sans formation à la merci des réseaux de prostitution, la crise d’attractivité des métiers de l’humain et leur non reconnaissance et valorisation conduisent à un épuisement des professionnels en fonction et le recours à l’intérim, véritable gabegie financière qui dégrade la qualité du travail pour accompagner dignement les enfants protégés,…
Pas moins de 13 rapports depuis 3 ans dont celui du CESE (rapporteure Josiane BIGOT, Présidente d’Honneur de la CNAPE) et celui de la commission d’enquête de l’Assemblée Nationale (rapporteure Isabelle Santiago), en appellent à l’urgence d’un plan de résolution.
Le gouvernement semble sourd, aucune esquisse de réponse ! Dans le même temps , il fait adopter une loi sur les mineurs délinquants (99ème modification de l’ordonnance du 2 février 1945 !) qui porte un sacré coup au principe de primauté de l’éducatif sur le répressif.
Voilà ce qui mobilise les 400 000, mouvement né à l’initiative de la CNAPE et coordonné par cette dernière, mouvement auquel se sont joints près d’une centaine d’associations, unions, mouvements professionnels, comités et organisations des représentants d’anciens ou actuels de l’aide sociale à l’enfance. »