conservatoire national des archives et de l'histoire de l'éducation spécialisée et de l'action sociale

A ces quatrièmes Rencontres Justice et Jeunesse de Belle-Ile en mer de nombreux jeunes étudiants de St Malo et Granville ont participé, ainsi que des membres de diverses délégations régionales du CNAHES.

Mathias Gardet nous a présenté l’histoire de la justice des mineurs sujette à de grands mouvements de balancier, qui mettent l’accent, au fil du temps, sur le désir de protéger le jeune ou sur celui de protéger la société. Ainsi alternent des politiques publiques qui oscillent entre la tentation de punir et celle d’éduquer, en mettant le curseur à des degrés divers. L’étape d’aujourd’hui étant une volonté de durcir davantage la justice à l’égard des mineurs et de leurs parents.

Véronique Blanchard nous a évoqué comment étaient prises en charge les jeunes filles considérées comme déviantes ou délinquantes (établissements, règles dans des institutions, très souvent tenues par des congrégations religieuses, chargées de remettre ces « mauvaises filles » sur le droit chemin), nous a fait vivre un temps de pur bonheur en ayant fait appel à une formidable comédienne et un musicien enrichissant son exposé par les témoignages de jeunes femmes qui ont été enfermées dans des institutions pour mineures. 

Nous avons pu visionner deux films illustrant les propos des conférenciers : Mathias Gardet « Du code pénal de 1791 au nouveau Code de la justice pénale des mineurs » et celui de Roxane Hamery « Les délinquances juvéniles au cinéma 

– « Les 400 coups, drame de 1959 « de Truffaut nous ont permis de voir l’engrenage dans lequel tombe Antoine Doisnel. Ce film raconte l’enfance difficile d’un jeune adolescent rebelle, ces relations avec ses parents, ses petits larcins qui lui vaudront d’être enfermé dans un centre pour mineurs délinquants.-En lien avec l’intervention de Véronique Blanchard
« Les Mauvaises Filles, documentaire de 2022 d’Emérance Dubas, cette dernière étant présente aux journées. La réalisatrice y donne la parole de façon digne et pudique à d’anciennes jeunes adolescentes insoumises, rebelles, incomprises ou simplement mal aimées, enfermées dans des institutions (type Bon Pasteur) victimes de graves violences institutionnelles jusque dans les années 1970.

Nous avons pu découvrir la réhabilitation magnifiquement réussie de la Chapelle ou nous avons été invité à déjeuner, ainsi que le chantier de réhabilitation des bâtiments de Haute Boulogne, projet déjà bien entamé et soutenu (par la PJJ, les élus locaux, entre autres) de la réhabilitation de la structure en musée. En 2027 peut-être seront-ils mis en service pour accueillir la cinquième édition des Rencontres Justice et Jeunesse ?

RencontresJusticeJeunesse2025